ARTS VIVANTS

Compagnie
Porte-Bagages

Tamara Lysek
Alicia Packer

« On n’écrit pas d'abord, me semble-t-il, parce qu'on a "quelque chose à dire", mais parce qu'on a quelque chose à dire qu'on ne sait pas. Et c'est le dépliement de ce "quelque chose à dire" dans et par l'écriture qui nous révèle pas à pas le secret de ce que nous portions en nous, et de ce que nous cherchions. »

- Sylviane Dupuis

AGENDA

COMPAGNIE PORTE-BAGAGES

Manifeste pour un théâtre ouvert

La Compagnie Porte-Bagages est fondée à Lausanne en 2012, aux portes de l’âge adulte. Désireuses d’inventer ensemble et de mener en voyage différentes équipes de travail, nous nous sommes réunies pour partager avec spectateurs et compagnons de création une Weltanschauung*, comme disent les Anglais.

À chacun de nos envols, nous emportons un détail de la fresque pour l’écrire jusqu’à l’épuiser. Écrivant à partir d’un élément ou d’un thème du quotidien, nous choisissons l’art vivant pour sa faculté à être en évolution constante. C’est pourquoi notre recherche de sens garde les portes du théâtre ouvertes à l’incorporation d’autres formes d’art comme la danse, la musique, les arts plastiques ou le théâtre d’objet. Nous optons pour une ligne esthétique épurée dans le but de ne déplacer le spectateur qu’avec ce qui est indispensable à son voyage. Nos compositions cherchent à créer des images : elles oscillent de l’onirisme au réalisme, nous permettant d’investiguer la polysémie d’un même élément.

Nous sommes pour un théâtre du mot comme du geste, où le premier est la plume royale du second.

La Compagnie Porte-Bagages s’apparente ainsi à un oiseau tropical, migrateur à ses heures perdues. Quand elle ne pourchasse pas une idée fixe, mais néanmoins fuyante, elle aime déambuler sur les toits en sifflotant un air révolutionnaire, ironiser sur les plongées verticales des rapaces ou encore échanger avec un drôle d’oiseau sorti s’aérer le plumage sur un balcon voisin.

Nous ne prétendons pas chercher à changer le monde, mais à nous éloigner de l’idée statique que l’on ne peut rien faire. Ne rien faire, c’est être au moins le témoin passif des évènements qui nous entourent. D’un battement d’ailes : que pouvons-nous accomplir ici, maintenant ?

« Que le public respire avec nous »

Yoshi Oida

Médium de rassemblement, d’une expérience à la fois commune et solitaire, le théâtre est une recherche qui nous met en relation.

Comment, par les arts vivants, créer un rendez-vous avec les spectateurs et organiser les conditions propices à la rencontre?

À travers chacune de ses créations, la Compagnie Porte-Bagages cherche, comme l’écrit Roberto Bolaño, non pas à éviter l’abîme, mais à y tomber avec curiosité et élégance, à y tomber assise.

*Weltanschauung, "vision du monde", en allemand.

NOS

Projets

THÉÂTRE, CHANT, DANSE

Mobirise

THÉÂTRE

P R I E  

Mobirise

COURT-METRAGE DANSE

Mobirise

PERFORMANCE
DIGITALE

Mobirise

THÉÂTRE D'OBJET

Mobirise

THÉÂTRE

SANS OUBLIER LES VIVANTS * B O C A L 

Mobirise

LABORATOIRE
THÉÂTRAL

Mobirise

LYSEK

Tamara

À la naissance, on l’a trouvée les mains pleines de théâtre.

Tamara se dématérialise pour la première fois sur un plateau dans un rôle de fantôme. Son spectre reste trop longtemps sur scène, on la tire par le bras. Plus tard, elle devient Michel et "lepetitalezan" dans la cour des grands (Le Cercle de Craie Caucasien de Bertolt Brecht mis en scène par Benno Besson, Théâtre de Vidy, Lausanne), mais Tamara ne pense qu’aux bonbons qui l’attendent en coulisses.

En grandissant au milieu d’un jardin sauvage, les mots envahissent son corps: Moi et moi me tapent sur les nerfs au début de l’adolescence, Âmes qui Vivent à sa fin.

Vient le jour du café à Lausanne. Pire qu’un rendez-vous galant. Tamara lisse sa jugulaire, vérifie les plis de son cuir chevelu, arrange ses intestins. Le scénario d’Âmes qui Vivent transpire entre ses doigts. C’est en apnée que Tamara propose à Alicia de créer à quatre mains. Après un suspense digne de Hitchcock, Alicia, signant par son geste un CDI amical, accepte en trempant ses moustaches dans une boisson lactée.

Les années passent sous une vomissure enchanteresse de cahiers noircis.
Vouloir se couvrir la peau de théâtre, ne pas oser, suivre un fil universitaire : Master en Histoire de l’art et Français, spécialisation Dramaturgie, à l’Université de Lausanne. Quand elle sort du château, Tamara toise d’autres fantômes. Elle donne des stages de théâtre pour adolescents (EVAM, Théâtre de Vidy), pour adultes (Traces in Space), explore le chant lyrique et polyphonique (méthode Lichtenberg), la danse contemporaine, côtoie le monde des enchères chez Sotheby’s, un autre théâtre, et monte, l’air de rien, sans oublier les vivants avec Alicia Packer et Mathilde Soutter.

Quand Tamara fait son cinéma, elle joue dans des courts-métrages, en réalise un, Foot of You, suit des laboratoires théâtraux avec Domenico Carli, Massimiliano Civica, Marina Alexandrovskaya et collabore avec différents artistes en Suisse comme à l’étranger (Cinéma Bellevaux, Les Envolées - École de théâtre des Teintureries, Museo Europeo de Arte Moderna à Barcelone).

Sin embargo, la terre se retourne dans son ventre comme dans une tombe. Alors, Tamara enlève ses gants et fonce, dents en l’air, dans le voyage de Jacques Lecoq (Estudis Berty Tovias, Barcelone).

Aujourd’hui, ses mains passent pour propres. Pourtant, Tamara abrite toujours du théâtre entre deux organes vitaux, comme une terre natale.

PACKER

Alicia

Alicia grandit pieds nus, mange des cuisses de poulet sous la table, danse sous des pluies tropicales, et à la tombée de la nuit, pisse sur des grenouilles affolées. Elle se nourrit essentiellement de boissons lactées à la fraise, parle peu, observe.

C’est en costume de velours gris qu’Alicia fait ses premiers pas sur scène, pour un spectacle de danse. Elle se sent bien, en souris de velours.
À sept ans, elle s’étonne à jouer le fou du roi dans une pièce de théâtre: elle préfère le fou à la souris. De nombreux carnets se remplissent ensuite d’une écriture changeante. Sentimentale, elle tombe amoureuse chaque été et mystifie ses rencontres.

Adolescente, Alicia court: elle aime découvrir le goût de l’effort et la puissance du mental. Elle s’essaie à l’écriture de scénario avec Domenico Carli, à l’improvisation, à la danse avec Pascale Gaud et prend des risques à Escuela de Actores de Canarias, à Tenerife. Au théâtre, elle intègre la Troupe Expression 5/20+ (Isabelle Baudet, Lausanne) à travers laquelle elle goûte au plaisir du jeu. Elle y fait la connaissance de sa future amie: Tamara Lysek, THE Tamara Lysek.

Après des études tout comme il faut, Alicia s’aventure dans des contrées hispaniques, se brûle les ailes - ou les déploie, tout dépend de votre parti philosophique -, expérimente la solitude et n’arrive pas à devenir complètement convenable. S’ensuit une année de théâtre à la Chaux-de-Fonds (Arc en scènes, TPR), puis trois belles années au sein de l’Ecole de théâtre Serge Martin, à Genève. 

Alicia a notamment mis sur pied (Itin)errance en 2015, spectacle sur la migration, et a joué et assisté la mise en scène pour le projet de Myriam Boucris MIGRRR / Les Visages cachés de ma ville 2, représenté en 2018 à La Comédie de Genève. Parmi ses collaborations avec différentes compagnies romandes, elle s’enthousiasme à la série radiophonique aux côtés de Claude-Inga Barbey et Patrick Lapp. Elle écrit et conte des histoires fantasques, donne des ateliers de théâtre et déploie son amour de l’écriture à travers les stages de Sandra Korol.
Co-fondatrice du Collectif des 5 piétons, Alicia alias Apolline explore le travail du clown et propose des spectacles clownesques improvisés. 

Parallèlement, Alicia a suivi une formation complémentaire en théâtre d’objet avec Charlot Lemoine, Jaques Templeraud, Agnès Limbos, Guillaume Istace, Katy Deville et Francesca Bettini. Sa première création en théâtre d’objet, Ana Maria, voit le jour au printemps 2019 au Cabaret en chantier du Théâtre des Marionnettes de Genève.
Au sein de la Compagnie Porte-Bagages, Alicia co-crée et joue dans Ames qui vivent, sans oublier les vivants et L’Etendoir.

Aujourd’hui, Alicia mange avec un couteau et une fourchette, mais écrit toujours dans de mystérieux carnets.

COLLABORATEURS

Porte-Bagages, c’est aussi

Mathilde Soutter découvre le théâtre à l’âge de dix ans dans le cadre des Ateliers du Comsi à La Chaux, sous la direction de Lesley Gautier et d'Hélène Bolanz. Elle intègre en 2014 l'école professionnelle de Théâtre Serge Martin à Genève. Lors de sa formation, elle joue dans les spectacles mis en scène par Sarah Marcuse, Yvan Rihs, Julien George et Serge Martin. Elle collabore avec les compagnies Porte-bagages, Bleu Café, le Théâtre Spirale et la compagnie de l'Ourag'enchant'é.
Parallèlement à son goût pour le théâtre, elle suit pendant dix ans des cours de violon classique avec Dalibor Hrebec et s'initie au jazz avec Philippe Koller. Elle participe, sous la direction de Yael Miller et Béatrice Graf, au projet Helvetiarockt, qui vise à encourager les jeunes musiciennes de toute la Suisse.
Elle écrit, met en scène, compose, enseigne et vise toujours à mêler différents arts dans les créations auxquelles elle participe.

Adrien Gardel est né à Lausanne en 1986. Il fait sa formation au Théâtre de Vidy, Lausanne, et y travaille pendant neuf ans. Il tourne de nombreux spectacles dont Des gens de Zabou Breitman en 2009, La Panne de Jean-Yves Ruf en 2010, Les caprices de Marianne avec Jean Liermier en 2008. Polyvalent, il suit notamment le marionnettiste Yeung Faï sur plusieurs créations, dont Hand stories, Blue Jeans, Lifelines. Depuis 2012, il est salarié dans différents théâtres et diverses compagnies suisses romandes.

Keyne Motte est né à Lausanne en 1988. Il se forme au Théâtre de l’Arsenic à Lausanne pendant plusieurs années, puis, en 2007, suit pour deux saisons à l’Opéra de Lausanne. Depuis, il est rattaché au Théâtre du 2.21, à Lausanne, et travaille parallèlement dans diverses structures et avec diverses compagnies lausannoises. Il a notamment créé la lumière pour Célimène et le cardinal de la compagnie Mot à mot, Théâtre des Terreaux, Lausanne, 2012 et a réalisé la scénographie de Marciel ou le bonheur oblique de la conférence intérieure pour Marc Hollogne, Théâtre du 2.21, 2016. Il est également à l’origine de la scénographie du dernier spectacle de Julien Mage à l’Arsenic en 2016, Sans partir et de la création lumière de la Mélopée du petit barbare.
Keyne Motte et Adrien Gardel cumulent chacun une dizaine d’années d’expérience et collaborent ensemble sur divers projets depuis à peu près autant de temps.

Éric suit une formation musicale au conservatoire de La Chaux-de-Fonds. Depuis plusieurs années, il propose des captations vidéo de spectacles, concerts et autres évènements. C’est dans ce cadre qu’il est amené à aborder l’enregistrement et le traitement du son puis la réalisation de bande-son. Il a notamment réalisé la bande-son de sans oublier les vivants (Cie Porte-Bagages, 2017-2018) et de Zoostory, mis en scène par François Landolt (Fondation Lestrée, 2018).

Né à Nyon en 1977, Sébastien Baudet se passionne très tôt pour le cinéma et les arts de la scène. Après une année à l’Ecole d’Art de Vevey, il préfère continuer sa formation en suivant des stages de réalisation, de scénographie et de mise en scène. Il rencontre alors la compagnie MUMMENSCHANZ avec qui il collabore à plusieurs reprises. Dès 2001, il devient réalisateur et signe des vidéos pour le théâtre, des court-métrages, ainsi que des spots publicitaires. Quatre ans plus tard, il découvre les arts numériques et se forme de manière autodidacte à l’électronique et la programmation de vidéos interactives. Depuis, il réalise des installations interactives pour des musées et des festivals, tout en restant à l’affût des nouvelles technologies.

« C’est dans cette zone que notre raison, notre morale, où nos émotions ont exilé, que germent certains spectacles. »

- Eugenio Barba

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